Plus d’infos sur la Coordination Inter-Universitaire des personnels en Lutte sur le site.
Assemblée générale interuniversitaire du vendredi 24 mars 2006, réunie à Paris 3, Censier.
Un bref état des lieux de la mobilisation dans les différentes universités est tout d’accord présenté.
Prennent successivement la parole afin de résumer la situation dans leur établissement d’origine des enseignants, IATOS ou bibliothécaires des universités de Paris III (+IHEAL), de Paris I, de Créteil, de Rennes II, de Paris VIII, d’Evry, de Jussieu, de Paris VII, de Marne-la-Vallée, de Paris X, de l’EHESS et de l’ENS Ulm.
Il en ressort que l’état et le type de mobilisation sont très variable selon les établissements et les centres. Les étudiants sont très mobilisés partout, des AG régulières discutent du mouvement social et des modalités d’action.
Les blocages ont commencé, il y a six semaines (Rennes 2) et se sont étendus progressivement depuis (Paris 1, 3, 6, 7, 8, 12..). La majorité des étudiants ont choisi l’option des barrages filtrants (Paris 1, 3, 6, 7...) ; certains ont préféré ne pas bloquer les cours et se concentrer sur les journées d’action (ENS-Ulm, Paris12).
Parfois on a voté la grève et la reprise des cours en même temps (Marne-la-Vallée). Des centres ont été fermés par les directions (Paris 10, Sorbonne). La mobilisation des personnels a emboîté le pas à celle des étudiants mais demeure très inégale selon les centres.
Les tensions sont vives avec les non grévistes mais les dérapages comme à l’EHESS ont été rares. Des cours clandestins continuent à se tenir malgré les blocages ici et là (Evry). Une tentative de référendum organisée par l’université a avorté à Nanterre.
De nombreux débats et conférences entre les étudiants et les enseignants ont été organisés pour que les centres bloqués restent ouverts à l’échange des points de vue, si possible contradictoires (Paris 1, 3, 8,..). Après discussion sur l’intérêt de créer une coordination en l’état du mouvement, et de la necessité de doter les personnels en lutte des universités d’un outil permettant de donner écho a ses revendications. Une première motion est proposée, amendée puis adoptée par l’assemblée :
Les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche se constituent en coordination interuniversitaire et réclament le retrait de la loi dite « sur l’égalité des chances », ainsi que l’abandon des mesures visant à ériger la précarité en système, dont le CPE et le CNE sont les manifestations les plus évidentes. Cette coordination appelle l’ensemble des personnels universitaires et les chercheurs à accroître la mobilisation sur l’ensemble des sites et à participer massivement à la journée de grève et de manifestation du 28 mars 2006 ainsi qu’aux mobilisations futures. La coordination ainsi constituée souhaite rendre visible la mobilisation des personnels universitaires et des chercheurs et faire apparaître une prise de position collective dans le mouvement.
Une deuxième motion est adoptée par la coordination :
La coordination interuniversitaire des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche s’élève contre la fermeture administrative des sites, sous prétexte de sécurité et de protection des locaux, ce qui prive étudiants, lycéens et personnels d’un lieu sûr de débats et de rencontre où organiser leur mouvement.
Une troisième motion est adoptée par la coordination :
La coordination interuniversitaire des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche condamne la stratégie de la tension et l’instrumentalisation de la violence entretenue par le gouvernement. La coordination appelle l’ensemble des personnels à informer les chercheurs, les enseignants, les IATOS, les bibliothécaires et les coordinations étudiantes des différentes universités de la constitution de la coordination.
La coordination se réunira de nouveau le jeudi 30 mars à 10h dans les locaux de l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III, Amphi B. Les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche sont invités à y participer.