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Jussieu Mobilisé

Appel de la coordination nationale de Dijon

dimanche 19 mars 2006.

La coordination nationale se félicite de la réussite des dernières journées de grève et de manifestation du 16 et du 18 mars. L’arrivée massive des lycéens dans la mobilisation, le début de mobilisation des travailleurs sont des signes que les étudiants ne seront plus seuls et que la victoire se rapproche.

70% de la population, 80% des jeunes sont maintenant opposés au Contrat Première embauche. La mobilisation massive de la jeunesse révèle une opposition plus large à la politique antisociale et répressive du gouvernement. Nous voulons le retrait de la loi sur l’égalité des chances dans son intégralité, car elle est un concentré de cette politique, elle tente de précariser et de mettre au pas la jeunesse. La mobilisation ne devra pas non plus s’arrêter sans des reculs plus importants du gouvernement sur sa politique de précarisation des salariés : nous voulons le retrait du CNE (préalable à la mise en place du contrat de travail unique prévu par Villepin). En effet, nous n’accepterons pas dans les entreprises de moins de 20 salariés ce que nous refusons ailleurs en refusant le CPE. Le gouvernement commence à parler de négociation. Pour nous, il ne peut y avoir de négociation, nous voulons le retrait de son attaque. Son discours est un signe de faiblesse, le signe qu’en continuant à amplifier la mobilisation, nous pouvons gagner.

C’est le mouvement de grève et de blocage des universités qui a permis que la mobilisation soit ce qu’elle est aujourd’hui. Nous appelons à poursuivre ce mouvement, nous appelons à la généralisation de la grève et du blocage de la part des jeunes, nous appelons les salariés à rejoindre ce mouvement, à aller vers une grève générale pour faire reculer ce gouvernement. Face à la mobilisation, le gouvernement généralise lui la répression : fermetures administratives d’universités, exclusions de lycéens, répression policière sont des méthodes répressives très graves. Nous exigeons la réouverture immédiate des universités de la Sorbonne, Nanterre, Marne-la-Vallée, Metz, Lyon 2, Tours et Perpignan. Nous exigeons la libération et la levée de toutes les poursuites contre des personnes arrêtées dans le cadre du mouvement social.

La mobilisation continue en s’amplifiant. Par son entêtement, le gouvernement ne met pas seulement en jeu sa crédibilité politique, mais aussi sa légitimité à gouverner.

Pour que la mobilisation puisse se poursuivre sereinement, nous demandons que soient ouvertes dès maintenant de discussions sur l’aménagement des examens de fin d’année et que les élections au CROUS soient reportées.

Des actions diverses auront lieu mardi 21 mars. La coordination nationale appelle à la grève générale jusqu’au retrait de la loi sur l’égalité des chances et du CNE. Elle appelle à la construction et l’extension de la grève et des piquets de grève dans les facs et les lycées. Elle appelle les directions des organisations syndicales à appeler à la grève générale jusqu’au retrait de la loi sur l’égalité des chances et du CNE, et à la construire avec les étudiants et les lycéens en appelant à des assemblées générales dans les entreprises. Elle appelle à une manifestation centrale à Paris le jeudi 23 mars vers l’assemblée nationale. Elle appelle les organisations syndicales à se joindre à cette manifestation et à aider à la montée à Paris des manifestants de province. Bien entendu, la mobilisation ne s’arrêtera pas le 23 mars. Nous continuerons à manifester le mardi et le jeudi suivants.

La prochaine coordination se réunira à Aix-en-Provence samedi 25 mars. Nous appelons en particulier les lycéens à élire des délégués en assemblées générales de lycées ou de ville.

D’ici la prochaine coordination, 16 portes parole, seront chargés de faire savoir les décisions de la coordination aux médias, aux directions des organisations syndicales et aux pouvoirs publics. En effet, la mobilisation de la jeunesse est maintenant lancée. Une de nos tâches actuelle est de débattre avec les organisations de salariés pour travailler ensemble à la mobilisation de la jeunesse et du monde du travail. C’est dans ce cadre que les portes parole proposeront, à l’intersyndicale du 20 mars que les organisations syndicales appellent ensemble à la grève générale le 23 mars.