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Jussieu Mobilisé

CR des Débats du Mardi 14 Mars

jeudi 16 mars 2006.

Une dizaine d’étudiants mobilisés de Jussieu se sont organisés afin de mettre en place des lieux de parole. Le blocus et les AG monopolisant l’attention des gens et les trois amphithéâtres disponibles dans les îlots Cuvier, c’est avec peine et temps qu’à pu enfin être instauré un débat sur les problèmes de fond actuels.

Tandis que se déroulaient un débat sur l’éducation (LMD, pacte pour la recherche) et un autre sur les lois Sarkozy contre l’immigration, celui dont suit le compte-rendu s’est tenu sur la loi sur l’égalité des chances et les CPE et CNE, cause de la mobilisation estudiantine et lycéenne de ces derniers temps.

Sont exposés ici les modalités du déroulement du débat et les différents points évoqués.

Sujet : Loi sur l’égalité des chances, CNE/CPE

Modalités du Déroulement du débat :

La tribune se devait neutre et après un léger dérapage à l’amorce du débat, elle a tenu son rôle. Celui-ci consistait à exposer en quelques mots la loi sur l’égalité des chances et les CNE et CPE, puis à donner la parole à l’aide d’une liste d’inscrits pour qu’un ordre règne et que chacun puisse s’exprimer correctement et successivement. Elle pouvait décider de prendre la parole suite à une intervention pour donner une information technique (sur les textes de loi, articles du code du travail, chiffres statistiques,...)

Un premier point était soulevé par une personne et celles souhaitant donner leur avis ou poser une questions levaient la main et s’exprimaient. Une fois le sujet épuisé, un autre point était soulevé et ainsi de suite.

Un droit de réponse spontanée a été mis en place mais sans que cela ne tourne à une discution entre deux personnes.

Il n’y a pas de temps de parole défini et les gens peuvent s’exprimer autant de fois qu’ils le souhaitent.

Les gens pouvaient parler de leur propre place ou venir à l’estrade bénéficier du micro.

Les points évoqués étaient écrits au tableau au fur et à mesure pour que les personnes puissent suivre le débat pris en cours de route.

Le texte de loi sur l’égalité des chances, ainsi que des documents portant sur les objectifs gouvernementaux, des analyses juridiques et économiques, et des coupures de presse étaient mis à la disposition des gens à la tribune.

La tribune était constituée de quatre personnes, une autre relevait les noms d’inscrits ou s’occupaient de l’ordre de la salle (accueil des gens pour leur situer le débat et les inviter à s’asseoir devant), et deux greffières.

L’ouverture du débat s’est faite à 9h30 et sa fermeture à 13h00. De façon constante cent personnes (63, 68, 75, 87, 107, 99, 102) ont assisté et participé au débat jusqu’à midi où l’appel des estomacs s’est fait plus convainquant que les arguments, et le nombre a chuté à 70 personnes (63 à la clôture).

Ces dernières sont venues remercier les organisateurs, appréciant et la démarche d’instaurer enfin des lieux de parole et d’écoute, et le déroulement amical du débat.

Grands points du débat :

Il a été décidé de départager en deux temps les sujets :
-  La loi sur l’égalité des chances
-  Le CPE.

Présentation :

But de l’introduction : donner une information objective.

La loi sur l’égalité des chances (projet de loi n°2787-06) a été adoptée par l’Assemblée nationale le 10 février 2006.

Elle présente :
-  une réponse aux émeutes des banlieues,
-  une subvention offerte au patron,
-  un âge minimum d’apprentissage : 14 ans
-  une zone franche urbaine qui favorise l’installation des entreprises (allègement d’impôts.
-  Un contrat de responsabilité parentale : une carence de l’autorité parentale amènerait à une suspension des allocations, une mise sous tutelle, ...

Ces points ont quelques défaillances et impliquent notamment :
-  une disparition du collège unique,
-  l’exclusion des jeunes en difficulté,
-  2/3 des jeunes ne terminent pas l’apprentissage,
-  le patron bénéficie de subvention pour l’accueil du jeune,
-  l’apprentissage remplace un postes réel payé,
-  un oubli : la plupart des stages ont une durée inférieure à trois mois, la zone franche urbaine se fait au détriment des communes.

L’objectif du gouvernement est de mener une lutte contre le chômage et favoriser l’embauche selon un modèle européen de l’emploi et en particulier nordique.

Interventions : loi pour l’égalité des chances :

Scission entre jeunes en apposant jeunes des banlieues et étudiants que le CPE ne concerne pas directement.

-  apprentissage à 14 ans :

  • Il peut être bon pour certains jeunes
  • Le système scolaire ne s’adapte pas aux élèves, non génétiquement prédéfinis, et renforce une discrimination pour remplir des besoins avec une certaine catégorie de la population.
  • Il n’existe pas de personne faite ou non pour l’école : l’école fait évoluer et éduque les jeunes, leur permet d’acquérir un sens critique...pour mieux avancer.
  • Une majorité des pays se battent contre l’exclusion des jeunes, alors pourquoi cette loi ?
  • Le métier manuel apparaît moins valorisant par rapport à un chercheur. Mais c’est une mentalité de la société, c’est comme le machisme qui exclut ou abaisse les salaires des femmes. Il y a des métiers plus valorisés face à des métiers plus valorisants.
  • Elle va dans le sens de réinstaurer le schéma profession filiale : le jeune reproduit le même schéma social que ses parents. (le clivage social en serait la conséquence ?).

-  discrimination sociale :

  • 30% de la population est ouvrière et seulement 5% va à l’Université. On assiste à un écrémage élitiste de plus en plus important.
  • 3.5 millions de chômeurs sont aujourd’hui recensés mais après avoir travaillé pendant 3 mois en stage ou fait un petit boulot déclaré, on n’a pas un statut de chômeur. Il y a donc en réalité 5 millions de personnes qui veulent travailler. Un mouvement de révolte est donc suscité par cette loi pour que cesse la précarité ou que du moins on n’affirme pas une politique qui ne tente pas de la résorber. Cette loi apporte plus de disparités ce qui induit l’exploitation (en faisant travailler les jeunes la nuit à partir de l’âge de 15 ans, et à autoriser le travail le samedi et le dimanche).
  • Il est inacceptable qu’un salarié puisse être licencié n’importe quand. Une protection de cet employé a été acquise, certains disent non à la régression sociale.

-  réforme du système éducatif :

  • Des collèges signent un accord avec certains lycées professionnels, ce qui renvoie vers l’apprentissage.
  • Connaît-on seulement un fils de députés, ouvrier ?
  • L’école ne devrait pas être obligatoire après le collège : il existe beaucoup de métiers qui ne nécessitent pas d’étude (par exemples : boulanger).
  • Il oblige une classe sociale à rentrer dans un moule, et ça n’est pas à l’Etat d’en décider.
  • Apprenti ne veut pas dire absence de culture. Il faut laisser une passerelle entre apprentissage et étude à posteriori.
  • Le travail manuel est tout aussi bien que tout autre métier. Chacun a ses compétences et un domaine spécifique.
  • Le travail à 14 ans n’a rien à voir avec la valorisation ou dévalorisation, mais le jeune a un besoin minimum de culture générale pour se construire.
  • Un jeune va en apprentissage car exclu du système scolaire. Les charges de travail sont trop lourdes pour pouvoir continuer à étudier au parallèle. On fait semblant que le jeune a le choix. Il y a une gratification pour appâter les jeunes à l’apprentissage.
  • Le lycée aborde les racines du système socio-économique et historique. Les jeunes ne se font pas de réflexions sur la société. (les programmes d’histoires contemporaines et modernes sont enseigner au lycée utiles et nécessaires pour se forger une opinion et apprendre à voter par exemple).
  • Le jeune est en difficulté scolaire au départ mais il y a possibilité de remise à niveau. Le rôle de l’éducation permet à certains jeunes de s’en sortir malgré beaucoup de difficultés (exemple d’une jeune fille qui ayant des difficulté comportementales entre autres s’est vu ne pas pouvoir continuer des études et à travailler maltraitée, puis grâce à l’école et en particulier l’Université, elle est actuellement en psycho et pourra se sortir de sa dure vie ainsi).

-  ZEP et grandes écoles : égalité des diplômes et des dossiers :

  • La loi est une opportunité et non une obligation :
    • C’est une fausse opportunité,
    • Dans les lycées en ZEP : on te pousse rapidement vers la sortie et le jeune est orienté vers les métiers peu valorisant.
  • Quelle est l’opinion des jeunes des grandes écoles ?
    • Sciences Po se rallie au mouvement ainsi que l’ENS.
    • Quant aux écoles d’ingénieurs, on pense qu’avec leur diplôme, ça ne les concerne pas (cf école de médecine mobilisée).
    • Ceux qui sortent des grandes écoles (ainsi que les étudiants) auront entre 25 et 26 ans, donc leur mobilisation est plus un point de vue qu’autre chose. Ils ont peur de la généralisation en contrat unique.
  • Il devrait y avoir une voie facilitant l’accès de certains jeunes de ZEP aux concours des grandes écoles avec un quota. Pour une véritable égalité, tout le monde doit pouvoir passer les concours. Pour d’autres, il devait y avoir une prise en compte du milieu social et culturelle d’où provient le jeune. Il faut également enseigner en fonction de ce milieu pour qu’il atteigne une culture de l’élite qui est très homogène (être bon partout et non excellent en une discipline). Pour d’autres, à la sortie de ZEP pour aller à Sciences Po, les jeunes ont tous les mêmes capacités, le même encadrement avec un même enseignement. Quelque soit le milieu, ils doivent être traités sur un pied d’égalité et il doit y avoir un meilleur encadrement en ZEP pour apprendre la culture, pour permettre d’avancer encore plus ( obligation d’aller en cours, les jeunes ont besoin de repères).
  • L’égalité et l’accès à l’éducation est-elle un réel objectif pour tous ? Les classes dominantes n’ont pas envie de perdre leur pouvoir. Une domination de classes se fait via l’accès à l’éducation.
  • L’investissement dans l’éducation de la part de l’Etat et du gouvernement est insuffisant.

-  CV anonyme :

  • Une candidature ne peut pas être anonyme. Le nom doit bien apparaître quelque part. Non car comme pour les examens, il y a un numéro avec des intermédiaires. Par l’expérience, le CV anonyme a permis d’embaucher plus de jeunes et d’employés de différentes ethnies.
  • Le problème n’est pas le CV mais le rendez-vous après coup avec l’employeur. La discrimination se fait au niveau de l’entretien.
  • L’amendement a-t-il été adopté contre l’avis du gouvernement ? Le CV anonyme est une discrimination positive.
  • En tout cas, ça ne peut pas faire de mal : il guérit les symptômes, pas la maladie.
  • En ce qui concerne la discrimination positive, on ne devrait pas cacher ce que l’on est. C’est les mentalités qu’il faut changer.

Interventions : le CPE :

-  comparaison avec les autres pays et en particuliers les nordiques :

  • La loi va dans le sens d’une adoption du système nordique, mais les mentalités diffèrent. Il faut dans ces cas-là l’adopter jusqu’au bout (nécessité d’une expérience avant de commencer à travailler..) : il y a des garanties si perte de l’emploi (ici non) avec des mesures sociales.
  • Il doit y avoir la flexibilité autant que la sécurité sociale des pays nordiques.
  • On ment aux gens en leur disant que le CDI sera maintenu, on nous prend pour des cons (sic). C’est une tentative d’endormissement. Même en travaillant on peut être en dessous du seuil de pauvreté.
  • Un système est appliqué en fonction d’un contexte : une culture varie d’un pays à l’autre...il ne faut pas copier. L’Etat dit que ça marche ailleurs mais ce n’est pas possible que ça marche ainsi en France.
  • Il y a une difficulté culturelle mais également économique. Avec la croissance comment peut-on en arriver à une nécessité de précariser d’avantage les gens ?
  • La tendance actuelle de différents pays de l’Union Européenne est de mener une politique de flexibilité et de précarisation avec un salaire socialisé et tous vont dans la même direction. Les bénéfices vont aux actionnaires avec une augmentation des profits.
  • En Angleterre, la précarité est différente mais elle est présente : à quoi tient la différence entre chômage et avoir un boulot à courte durée ? la loi inscrit une précarité durable dans les pays (on construit des maisons avec de mauvaises pierres ...).
  • L’indemnité du CPE belge est plus importante, on y cumule des emplois pour vivre (RMA...), on se dirige vers l’emploi qui permet de survivre.

-  les bons points du CPE :

  • On reproche notre immobilisme face à cette alternative : on refuse la précarisation et on demande la sécurité.
  • Quels sont les bons points en matière de CPE dans les autres pays ? Il faut garder les bons points et retirer le reste...
  • Un point positif est l’exonération de charge à l’embauche (charge finance retraite...). Un problème du CPE est qu’il se substitue au CDI. Cet avantage pour d’autres est d’enchaîner les CPE plutôt que de créer un CDI. Faut il réformer le CDI ? Dans un rapport, les boîtes ont répondu que le meilleur contrat pour elles étaient le CDI et le CDD et non le CNE ni le CPE.
  • Mais il soulève un problème pour les petites entreprises qui ne peuvent pas embaucher. Quelle est la solution ?
  • Le CPE devient un CDI après deux ans de période d’essai.
  • On demande trop d’expérience avant d’entrer dans la vie active. Le CPE permet de rentrer dans l’entreprise sans avoir nécessairement une qualification.
  • Le CDD, l’intérim, les stages ont également précaires. Le CPE ne la corrige pas et l’affirme plutôt.
  • Le CNE est pareil que l’intérim mais avec moins de garanties.

-  précarité des femmes :

  • en ce qui concerne la précarité des hommes : 75 à 80% du salaire sont touchés par les femmes alors qu’en général elles sont plus diplômées. Le femmes constituent 86% des précaires. C’est encore elles les premières touchées par la précarité à travers le CPE et le CNE.
  • Il y a un problème quant au harcèlement sexuel, les doubles journées de travail,... Généralement ce sont les femmes qui sont au foyer.
  • Le contrat concerne tout le monde ! Le CPE touche d’abord les jeunes et non les femmes en particulier. Et on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres.
  • Les femmes ont avant tout un rôle de mère et accessoirement travaillent.
  • Fera-t-on une loi sur l’égalité des femmes ou restera-t-on sur l’inégalité homme/femme ?

-  Les médiats et la mobilisation : objectivité ?

  • Ils ne laissent pas s’exprimer les étudiants. Ils se trompent de débat : ce n’est pas celui du blocage qu’il faut parler mais des problèmes posés par le CPE. (les médiats ne sont pas indépendants).
  • Mais la mobilisation prend tout de même toute la place aux informations : par exemple, on ne parle plus de la grippe aviaire.
  • Pour répondre au point précédent, c’est dû au fait que les reportages sont fait d’un telle manière parce qu’il faut du spectacle. Vivent les montages (références au reportage sur les premiers événements à la Sorbonne).
  • On croit sur parole les politiques et pas les étudiants.
  • Les seuls faits évoqués et retransmis sont les blocages, les manifs et la Sorbonne.
  • Par ailleurs certains se plaignent et dénoncent les affrontements, mais ceux-ci sont dus au gouvernement

-  le CPE amène-t-il à coup sûr à un CDI ?

  • On remarque que le CNE créé des emplois mais pas le licenciement.
  • La formation en entreprise est un investissement, un capital savoir-faire qui dépend de la vision des choses : peut-on envisager un partenariat ou non ? Il faut pour cela sensibiliser les chefs d’entreprise car les employés ont besoin de meilleurs garanties. Mais ça reste une opportunité pour la création d’emplois.
  • Un gros problème est que le CPE retire la confiance des employés, ce qui est très important dans le fonctionnellement d’une boîte (elles essaient de développer des stratégies de confort pour une meilleur production des employés : bureau spacieux, cafétéria,...et tout ceci cassé en deux secondes par un manque de confiance). La lutte contre le CPE ne doit pas être une lutte contre le patronat et au contraire, on devrait tout faire pour casser le clivage entre patron et employés, ce que ne fait pas du tout le CPE !
  • On fait un retour en arrière, il faut qu’on arrête de faire des cadeaux aux entreprises.
  • L’employeur reconnaît qu’il a besoin du salarié. Mais l’intérêt du patron est quand même financier à la base.
  • Pourquoi un partenariat fait aussi peur ? Fait-il assez de bénéfice pour faire un CDI ? il faudrait une autre proposition où on un statut véritable de salarié. La confrontation patronat salarié est conséquence de la logique capitaliste qui fait tout en fonction de l’argent : le chômage sert à mettre en compétition les salariés (vision globale de l’économie).
  • Le CPE n’est qu’une attaque contre les jeunes. On a besoin d’une mobilisation pour obtenir ce que l’on veut.
  • La logique de la concurrence est dangereuse, le licenciement est aussi facile malgré l’ancienneté.
  • CPE = CDD précaire. Il n’y a aucun épanouissement des entreprises.
  • Il n’y a pas besoin de deux ans pour former quelqu’un.
  • A la faculté, on travaille tous ensemble.
  • Certains disent : le CPE, s’est mieux que rien. Doit-on se contenter d’un mieux que rien ? C’est une logique hypocrite pour nier la relation entre flexibilité et CPE.
  • Le CPE à travers peu de moyens qu’auront les jeunes et bientôt tous, va entraîner une baisse de la consommation et donc c’est nuisible à l’économie. Il n’est donc pas fait pour la servir. le droit du travail entravé ? Protection du salarié :
  • Le dépôt de dossier avant le licenciement n’est plus obligatoire.
  • Pourquoi exclut-on certains articles du code du travail pour le CPE ?
  • Le CPE est une période de consolidation qui permet d’augmenter la période d’essai qui n’est pas sous le jonc du droit du code du travail.
  • Il y a débauche pour motif économique car ce sont eux qui ne nécessitent plus de justification : il peut donc s’en suivre un abus et viré un personne pour « raison économique ».
  • Cela pose-t-il un problème au femme enceint ? Les prud’homme gagnent en général (on ne peut pas ne pas voir une femme enceinte. !)
  • Raccourcir la période d’essai serait envisageable.
  • Les abus facilité amènerait à de l’éventuelle exploitation.

-  question des garantie apportées par le CPE :

  • problème du logement. L’Etat a juste l’obligation de mettre au courant qu’il existe le Locapass, qui est un prêt au jeune (ce que refuserait la banque voyant débarquer un CPE), mais cela ne change pas le problème : s’il est viré, comment fera-t-il pour payer ?
  • Le décompte des CDD passés en entreprise : c’est un stage au niveau CPE.

-  le CPE : une réponse à la crise économique ?

  • Le combat se fait aussi dans l’optique de lutter contre le future contrat unique (CTU). La crise est sociale et non économique. On impose des contrats à durée indéterminée aux entreprises.
  • La lutte contre le CPE va-t-elle au-delà ? Est-on face à un système social à deux vitesse ?
  • L’exonération de charge à l’embauche va-t-il empêcher la délocalisation des entreprises ? Les profits sont-ils réinvestis dans les créations d’emploi ? Le problème économique ne serait-il pas plutôt au niveau du fonctionnement des actionnaires qui d’une part récupèrent les bénéfices de l’entreprise qui ne peut plus investir elle-même et développer son activité, et d’autre part au fait que l’argent ne revient pas à ceux qui ont travaillé et à ceux qui pourraient travailler en ayant ainsi la possibilité d’être embauchés ?

Compte-rendu rédigé par Lise